Dans les communautés de la côte caraïbe où vit 75% de la population régionale, les femmes passent près de la moitié de leur journée à cuisinier pour toute la famille, dans des pièces mal aérées. La plupart des cuisinières que ces femmes utilisent sont des modèles artisanaux (pierres assemblées à même le sol en milieu rural, cuisinières en jante de voiture posée sur trois pieds en milieu urbain), qui consomment de grandes quantités de bois. Au Nicaragua, 50% de l’énergie produite provient de la combustion du bois, ce qui contribue largement à la déforestation de la région Atlantique et de ses forêts primaires. Les fumées qui se dégagent de ces cuisinières envahissent l’espace où les jeunes enfants passent la majorité de leur temps. Les effets sur la santé sont connus : maladies respiratoires, problèmes de vue, maux de tête…Selon l’OMS, cette pollution domestique coûte 1,6 million de vies par an dans le monde, soit deux fois plus que le paludisme.

Une quarantaine de foyers s’inspirant des modèles INKIWASI et CETA ont été construits dans la région. Le modèle péruvien INKIWASI fonctionne très bien pour limiter l’émanation de fumées toxiques ; le modèle guatemaltèque CETA est un peu moins efficace, mais mieux accepté par les populations locales car plus proche des modèles traditionnels. Ainsi, les deux modèles ont été construits et testés tout au long de l’année, et devront en 2014 être diffusés plus largement dans la région. Dans la mesure du possible, ces deux modèles sont construits à partir de matériaux locaux, pour faciliter leur maintenance et réduire les coûts de construction.

Une cuisinière améliorée consomme en moyenne deux fois moins de bois qu’une cuisinière traditionnelle.

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